CÉCILE MARRE

Cécile Marre est une journaliste à Martinique 1ère Télé, née en 1971. Elle a commencé à écrire de la fiction à l’école primaire, et a empilé en secret nouvelles, poèmes et romans, avant de proposer Cœur de Cerf aux Editions Anne Carrière et à Elisa Thévenet, la directrice de la collection Univers.

Cécile Marre par Joël Zobel

mes inspirations

Le monde se rencontre en nous

Tous les écrivains naissent-ils de la même façon ? Je me souviens très bien de la première fois où j’ai eu consciemment l’envie d’écrire un roman  : aux alentours de douze ans, en refermant un livre que j’avais adoré, mais dont il manquait juste un petit quelque  chose pour qu’il me corresponde totalement. Comme dit la parole, toutes les histoires ont déjà été écrites, mais pas à votre manière.

J’ai donc commencé à écrire très jeune, poussée par les personnages qui se promenaient dans ma tête et exigeaient de naître. Mes deux premiers romans, ainsi que la plupart de mes nouvelles et de mes poèmes, ont finis dans des tiroirs, mais je n’ai jamais cessé d’écrire. C’est une façon de vivre dont je ne pourrais pas me passer. Elle permet d’accéder à une forme de compréhension du monde qui n’est pas seulement intellectuelle, mais organique. Dans l’écriture, pas besoin de cloisonner et de classifier la réalité : plus on ouvre grand le coeur, et plus le réel s’oxygène, se densifie, se déploie. Il n’y a pas « deux points de vue » dans l’écriture, il y a en a des milliers, et tous ont raisons.
Pour l’écrivain, toutes les expériences sont utiles. Les bonnes comme les mauvaises, les triviales comme les grandioses. Attendre sous la pluie ou le soleil le bus qui ne vient pas peut nous remplir d’impuissance – mais cette patience forcée, cet inconfort, serviront plus tard dans une scène de « mise en rang » par des soldats.  Côtoyer une personne qui sent fort nous permettra de décrire l’odeur d’une foule pas lavée. Le matin qui se lève sur la Pelée, bleu et doré, permettra de décrire le point de vue du faucon qui salue le jour … et quel bonheur de pouvoir « chanter »  toute l’admiration dont nous remplit le monde .
Nous souffrons, je crois, d’une tendance à vouloir simplifier les problèmes pour y apporter des solutions tout aussi simplistes. Nous avons du mal avec le chaos inhérent de l’existence. Quand une catastrophe survient, il nous faut une explication, voire un coupable. Comme le dit le poète irlandais John O’Donohue dans Anam Cara : « C’est étrange d’être ici. »
Ici, dans ce monde, ce mystère de l’existence. Vivants.
L’écriture est une manière d’embrasser un peu ce mystère.
Ma vie étant faite d’influences multiples, elles se retrouvent toutes dans mes histoires – la France où je suis née, la Martinique où je vis depuis l’âge de 19 ans, les Etats-Unis dont bon nombre d’auteurs m’ont irriguées. 

Cécile Marre

CITATIONS ET INSPIRATIONS

« Les hommes mangeaient ce qu’ils n’avaient pas produit, rien ne les liait à leur pain. La terre accouchait avec les fers et mourait peu à peu sous le fer ; car elle n’était ni aimée, ni haïe, elle n’était l’objet ni de prières ni de malédictions. »

– Les raisins de la colère –

John Steinbeck

« L’habileté de Clara a déplacer les objets sans y toucher ne passa pas avec ses premières règles, comme l’avait pronostiqué la nounou, mais ne fit que se renforcer, pour atteindre un tel degré de pratique qu’elle pouvait actionner les touches du piano malgré le couvercle fermé, tout en s’avérant incapable de faire transhumer l’instrument à travers la pièce quelqu’en fut son désir. »

– La maison aux esprits –

Isabel Allende

« Puis un loup pivote d’un coup et s’enfuit, la queue entre les jambes, se sauve tout seul sur la neige, loin de trop d’étrangeté. Il s’arrête au sommet d’une colline pour pointer le museau vers le ciel et pousser un hurlement. C’est l’injustice qui le fait hurler. »

 L’apprenti Assassin –

Robin Hobb

« Les chardons dorés couvraient de leurs soleils minuscules les talus du chemin. Un reflet de lumière oblique traînait sur la plaine, mais l’ombre se lichait déjà dans les arbres et les tâches mauves s’étendaient sur les flancs des collines »

– Gouverneurs de la Rosée –

Jacques Roumain

« Aujourd’hui, tout est immobile. Ce qui est en bas reste en bas. Ce qui vit anba meurt dans les quartiers de Godisa, de Tèsenvil, de Volga. Nous avons la rage, oui, jusqu’à en écraser mille tombolos. Peut-être à en créer un nouveau monde. Nous avons la puissante rage de l’espoir. »

– Tè Mawon –

Michael Roch

« Il y avait, me semble-t-il, des propos qu’on ne tenait qu’au clair de lune, des jeux qu’on ne jouait et qui n’auraient pu être joué qu’au clair de lune, et pas en plein jour, ni pas nuit noire »

– La Rue Cases-Nègres –

Joseph Zobel

"Le problème de la Parole, c’est qu’elle appartient à la famille des rosées du matin. Une rosée brille dans la demi‐nuit de l’aube, s’altère vite au soleil, demeure telle une aura spectrale dans le lustre des grandes feuilles. Elle nourrit de cette sorte, journée durant, le frisson des manguiers."

Le vent du Nord dans les fougères glacées

Patrick Chamoiseau
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Couverture du livre Coeur de cerf Auteur Cécile Marre

Coeur de cerf

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